Short Description
Nous pouvons certes dire qu’accomplir ces pratiques cultuelles remplit nos vies de bénédictions- Accomplir longuement les prières de tarâwîh en récitant chaque soir au moins un juz’ du Coran.
- Se lever la nuit pour prier durant les dix ou quinze derniers jours, en méditant sur ce qu’on récite afin de mieux se rapprocher de Dieu.
- Lire entièrement le Coran plusieurs fois. Il s’agit de déployer ses efforts dans l’adoration de Dieu pour se rapprocher de Lui sans attendre un quelconque bénéfice ici-bas, ce qui rapproche de Dieu encore davantage.
- Prononcer les invocations usuelles tirées du Coran et de la sunna (les invocations de la journée et de la nuit). Afin de faire de notre Ramadan le plus beau Ramadan, nous devons répéter jusqu’à épuisement les invocations recommandées par le Prophète (paix et salut à lui) et que nous ne prononçons pas toujours le reste de l’année. Ainsi : « Celui qui dit cent fois par jour : ‘il n’est de dieu que Dieu, l’Unique, sans associé, à Lui appartiennent la souveraineté et la louange, Il a pouvoir sur toute chose’, c’est comme s’il avait affranchi dix esclaves, cent bonnes actions lui sont inscrites et cent péchés lui sont effacés et il est préservé du diable ce jour-là jusqu’au soir. Nul ne peut accomplir de meilleure action que ce qu’il a accompli, sauf celui qui en fait plus. »[1]
- Nous devons nous rapprocher encore plus durant la dernière partie du mois : il s’agit de nous détacher du monde et de ce qu’il contient et de nous retirer dans une mosquée durant la fin du Ramadan. D’après Abû Hurayra (que Dieu l’agrée), le Prophète (paix et salut à lui) effectuait une retraite spirituelle de dix jours durant chaque Ramadan, et l’année de sa mort il se retira pendant vingt jours.[8]
- Le plus beau Ramadan est celui où l’on fait le maximum d’efforts en donnant abondamment, plus que d’habitude. D’après Abû Hurayra (que Dieu l’agrée), un homme vint voir le Prophète (paix et salut à lui) et lui demanda : « Messager de Dieu, quelle aumône vaut la plus grande récompense ? » Il répondit : « De faire l’aumône alors qu’on est bien portant, attaché à l’argent, qu’on craint la pauvreté et qu’on aspire à la richesse. »[9]
Nous pouvons certes dire qu’accomplir ces pratiques cultuelles remplit nos vies de bénédictions, ce qui est vrai. Toutefois, seuls les pieux croyants comprennent cela : la majorité des gens ne voient que les aspects concrets des choses.
Durant ce plus beau Ramadan, il nous faudra donc concentrer nos efforts sur les actes suivants :
« Celui qui dit cent fois par jour : ‘gloire et louange à Dieu’ ses fautes sont effacées même s’il y en autant que l’écume de la mer. »[2]
Abû Hurayra (que Dieu l’agrée) rapporte avoir entendu le Prophète (paix et salut à lui) dire : « Par Dieu ! J’implore le pardon de Dieu et je me repens plus de soixante-dix fois par jour. »[3]
D’après Abû Burda d’après al-Agharr al-Muzanî, le Prophète (paix et salut à lui) a dit : « Mon cœur est distrait[4] et j’implore le pardon de Dieu, cent fois par jour. »[5]
Le Prophète (paix et salut à lui) a dit encore : « Celui qui appelle les bénédictions sur moi une fois, Dieu appelle les bénédictions sur lui dix fois et lui efface dix fautes. »[6]
Il a dit également : « Celui qui appelle les bénédictions sur moi, les anges ne cessent d’appeler les bénédictions sur lui tant qu’il le fait : à vous de le faire un peu ou beaucoup. »[7]
En outre, il faudra s’attacher à prononcer les invocations du matin et du soir et celles liées à diverses circonstances.
Le Prophète (paix et salut à lui) a sans doute voulu faire de son dernier Ramadan le plus beau Ramadan, et il s’est retiré à la mosquée durant vingt jours au lieu de dix.
Surtout, l’objectif est de se rapprocher de Dieu : cette aumône est un prêt fait à Dieu, comme l’indique le verset : « Quiconque prêtera à Dieu de bonne grâce, Il le lui multipliera de nombreuses fois. C’est Dieu qui restreint ou qui dispense, et c’est vers Lui que vous serez ramenés. »[10] D’après Anas ibn Mâlik (que Dieu l’agrée), un homme dit : « Messager de Dieu, untel possède un palmier qui me permettrait de clôturer mon verger : ordonne-lui de me le donner afin que je puisse clôturer mon verger. Le Prophète (paix et salut à lui) dit à l’homme : « Donne-le lui en échange d’un palmier au Paradis », mais il refusa. Abû ad-Dahdâh vint alors et lui dit : « Vends-moi ton palmier en échange de mon verger », et il accepta. Abû ad-Dahdâh vint alors dire au Prophète (paix et salut à lui) : « Messager de Dieu, j’ai acheté le palmier en échange de mon verger. Donne-le lui, je t’en fais cadeau. » Le Prophète (paix et salut à lui) s’exclama à plusieurs reprises : « Combien Abû ad-Dahdâh aura de palmiers chargés de fruits au Paradis ! » Abû ad-Dahdâh alla ensuite trouver son épouse et lui dit : « Umm ad-Dahdâh, quitte le verger, je l’ai vendu contre un palmier au Paradis. » Elle répondit : « Voilà une vente gagnante. »[11]
Celui qui fait l’aumône doit savoir que c’est Dieu qui reçoit les aumônes avant qu’elles ne parviennent aux pauvres. Le Prophète (paix et salut à lui) a dit : « Dieu reçoit les aumônes, Il les prend en Sa main et les fait croître pour vous comme vous faites croître un poulain, de sorte qu’une bouchée devient pareille au mont Uhud. Ceci est confirmé dans le Livre de Dieu : ‘Il accueille le repentir de Ses serviteurs et reçoit les aumônes’ (sourate 9, at-Tawba, verset 104), ‘Dieu réduit à néant l’intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes’ (sourate 2, al-Baqara, verset 276). »[12]
Ainsi, c’est Dieu qui s’occupe de vos biens, comme lorsque vous vous occupez d’un jeune cheval pour le faire grandir : une bouchée donnée en aumône devient alors une quantité de bonnes actions aussi immense que le mont Uhud.
Enfin, je propose un conseil à tous les musulmans qui souhaitent faire de ce Ramadan le plus beau Ramadan : réservez un pourcentage de vos revenus plus important que d’habitude à l’aumône durant le Ramadan de cette année. Cela peut être dix pour cent, afin d’accentuer l’effort dans la recherche de la satisfaction divine. Vous vous conformerez ainsi à la sunna, puisqu’un hadîth nous dit : « Le Prophète (paix et salut à lui) était plus généreux que jamais durant le Ramadan. »[13] Le hadîth nous apprend que durant le Ramadan, le Prophète (paix et salut à lui) donnait en aumône encore plus que d’habitude, et nous devons suivre son exemple.
Je voudrais souligner pour conclure que lorsque j’ai dit qu’il fallait choisir des actions difficiles n’apportant pas de bénéfice ici-bas, cela ne veut pas dire que ces actions n’ont aucun effet sur notre vie terrestre. Dieu fait à Ses serviteurs la grâce de leur accorder une récompense terrestre en plus de la récompense dans l’au-delà : lorsque quelqu’un dépense dans la voie de Dieu, Dieu ne diminue pas ses biens. D’après Abû Hurayra (que Dieu l’agrée), le Prophète (paix et salut à lui) a dit : « L’aumône ne diminue pas les biens… »[14] Non seulement les biens ne diminuent pas, mais Dieu les multiplie : « Quiconque prêtera à Dieu de bonne grâce, Il le lui multipliera de nombreuses fois. C’est Dieu qui restreint ou qui dispense, et c’est vers Lui que vous serez ramenés. »[15]
[1] Al-Bukhârî, Livre du commencement de la création, chapitre : « Description d’Iblîs et de ses troupes » (3119) d’après Abû Hurayra – les termes cités sont les siens ; Muslim, Livre des invocations, du repentir et du pardon, chapitre : « Le mérite de célébrer l’unicité et la gloire de Dieu et de L’invoquer » (2691).
[2] Al-Bukhârî, Livre des invocations, chapitre : « Le mérite de célébrer la gloire de Dieu » (6042) d’après Abû Hurayra (que Dieu l’agrée) ; Muslim, Livre des invocations, du repentir et du pardon, chapitre : « Le mérite de célébrer l’unicité et la gloire de Dieu et de L’invoquer » (2691).
[3] Al-Bukhârî, Livre des invocations, chapitre : « Comment le Prophète (paix et salut à lui) implorait le pardon divin jour et nuit » (5948) ; an-Nasâ’î (10267).
[4] Il s’agit de la distraction de celui qui, tout en se souvenant de Dieu en permanence, a des moments d’absence qu’il considère comme des péchés ; ou bien son cœur a été distrait par sa préoccupation pour les affaires de la communauté.
[5] Muslim, Livre des invocations, du repentir et du pardon, chapitre : « Le mérite de célébrer l’unicité et la gloire de Dieu et de L’invoquer » (2702) ; Abû Dâwud (1515) ; an-Nasâ’î (10276) ; Ahmad (17881).
[6] An-Nasâ’î (9891) d’après Anas ibn Mâlik (que Dieu l’agrée) ; Ahmad (12017), authentifié par Shu`ayb al-Arnâ’ût ; al-Bukhârî, al-Adab al-mufrad p. 224, authentifié par al-Albânî dans son commentaire d’al-Adab al-mufrad.
[7] Ibn Mâjah (907) ; Ahmad (15718) d’après `Amir ibn Rabî`a (les termes cités sont les siens), déclaré bon par Shu`ayb al-Arnâ’ût ; déclaré bon par al-Albânî, voir Sahîh al-jâmi` (5737).
[8] Al-Bukhârî, Livre de la retraite spirituelle, chapitre : « La retraite spirituelle durant les dix jours du milieu du Ramadan » (1939) ; Abû Dâwud (2466) ; at-Tirmidhî (803) ; an-Nasâ’î (3343) ; Ibn Mâjah (1769) ; Ahmad (8416).
[9] Al-Bukhârî, Livre de la zakât, chapitre : « Quelle est la meilleure aumône, et l’aumône de l’homme bien portant attaché à l’argent » (1353) ; Muslim, Livre de la zakât, chapitre : « La meilleure aumône est celle de l’homme bien portant attaché à l’argent » (1032).
[10] Sourate 2, al-Baqara, verset 245.
[11] Ahmad (12504) avec une chaîne définie par Shu`ayb al-Arnâ’ût comme authentique selon la norme de Muslim ; Ibn Hibbân (7159) ; al-Hâkim (2194) qui le définit comme un hadîth authentique selon la norme de Muslim ; at-Tabarânî, al-Mu`jam al-kabîr (18615) ; al-Haythamî en dit : rapporté par Ahmad et at-Tabarânî dont les rapporteurs sont ceux du Sahîh (voir Majma` az-zawâ’id wa-manba` al-fawâ’id 9/324) ; authentifié par al-Albânî, voir as-Silsila as-sahîha (2964).
[12] Al-Bukhârî, Livre de la zakât, chapitre : « Dieu n’accepte pas l’aumône de gains illicites et Il n’accepte que les gains licites » (1344) ; Muslim, Livre de la zakât, chapitre : « L’aumône des gains licites est agréée et augmentée » (1014) ; at-Tirmidhî (662) – les termes utilisés sont les siens, et il déclare ce hadîth bon et authentique.
[13] Al-Bukhârî, Livre du jeûne, chapitre : « Le Prophète (paix et salut à lui) était le plus généreux durant le Ramadan » (1803) ; Muslim, Livre des vertus, chapitre : « Le Prophète (paix et salut à lui) était plus généreux envers les gens que le vent » (2308).
[14] Muslim, Livre de la piété filiale et de l’éducation, chapitre : « Le pardon et la modestie sont recommandés » (2588) d’après Abû Hurayra ; at-Tirmidhî (2029) ; Ahmad (7205).
[15] Sourate 2, al-Baqara, verset 245.
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