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Depuis Septembre 2001, l’Islam est au centre d’un spectre médiatique déformé
Depuis Septembre 2001, l’Islam est au centre d’un spectre médiatique déformé. Lourdement décrié, prétendu porteur de tous les défauts et source de tous les maux, caricaturalement dépeint (généralement par ignorance et/ou piètre manipulation), ses valeurs humanistes séduisent pourtant chaque année, de très nombreuses personnes à travers le monde.
Alors, comment expliquer l’enthousiasme d’un si grand nombre d’occidentaux convertis à l’Islam, issus de toutes les franges sociales ? Qui mieux que des personnes ayant côtoyé les deux univers peuvent témoigner du bien-fondé de cette religion, méconnue en réalité.
Cher lectorat, ouvrez grand vos yeux et surtout vos cœurs… En lisant ces témoignages de conversion, vous allez constater que ces converti(e)s sont loin de tenir des propos dénués de clairvoyance. Rares sont les « grands » médias qui leur donnent la parole, préférant la sensation au détriment de la réflexion.
« Le Coran m’a fait trembler »
« Il faut savoir que mes parents sont catholiques, ma famille est catholique et j’ai été élevé dans la religion catholique. J’allais au catéchisme, à la messe. Déjà petit, j’ai toujours cru en Dieu, donc je croyais à ce que l’on m’avait enseigné. Mais j’ai commencé à avoir des doutes étant petit quand j’allais au catéchisme : on m’apprenait les Dix commandements, on m’apprenait que Dieu était Unique – donc pas de problème – qu’il ne fallait avoir aucune représentation de « ce qui est dans les cieux et sur la terre », donc aucune statue. Déjà, ma première interpellation était de voir qu’à l’Église, il y a pas mal de statues tout de même. Il y a les crucifix, les Saints, la Vierge Marie en statue. Je me souviens avoir posé la question à ma mère : « Pourquoi toutes ces statues alors qu’étant petit on m’apprenait que les statues sont interdites ? ». Et ma mère me dit : « Mais bon, ça c’est différent ». En fait, il n’y avait pas de réelle réponse. Donc déjà, première interpellation quand j’étais petit, et cela, je ne l’ai jamais compris. Sur la Trinité, je n’avais jamais non plus compris. Cela m’a toujours paru confus, même si on me l’a rabâché, je l’ai apprise, la théorie je la connais bien, mais ce n’est jamais rentré dans mon cœur ou dans mon crâne en fait. Mais bon, je m’y suis soumis parce que cela faisait partie de la religion que l’on m’avait transmise. Puis les années sont passées.
Arrivé à l’adolescence quand j’étais à l’école, je commençais à m’écarter un peu plus de la religion que mes parents m’avaient apprise : je n’allais plus à l’Église, je ne priais plus ou très rarement, mais je ne remettais pas en cause Dieu. Dieu, j’y ai toujours cru, je n’ai jamais émis le moindre doute là-dessus. Mais il y a les plaisirs de la vie à l’adolescence : on commence à faire des rencontres, on a des amourettes, on pense à s’amuser, ce qui est normal. Puis je me suis écarté au point où il n’y avait plus d’aspect spirituel, on va dire qu’il n’y avait plus de spiritualité dans ma vie. C’était plutôt « kiffer pour kiffer » : on sort, on va voir les filles, on va aller fumer des joints, on va se marrer, on va en soirées. Cela a été comme ça un bon moment. Pendant tout ma jeunesse, c’était les amis etc. J’avais quand même pas mal d’amis musulmans, de confession musulmane. Alors c’est vrai que des fois j’avais quelques questions à leur poser, je leur demandais : « Explique-moi ce que c’est que ta religion… ». J’en avais des questions. La plupart des gens que je côtoyais étaient des gens de confession musulmane, mais ils ne pratiquaient pas leur religion ou bien très peu. Ils faisaient le Ramadan et ne mangeaient pas de porc, et cela s’arrêtait là. En général, quand je leur posais des questions, ils ne savaient pas y répondre. D’ailleurs pour toutes les questions que je posais, en général il n’y avait pas de réponse, ou quand il y avait une réponse, aujourd’hui je me rends compte que c’étaient des réponses erronées. C’était totalement culturel. Ils me racontaient ce qu’ils faisaient dans leurs pays, mais ce n’était absolument pas ce qu’était l’Islam. Cela a toujours été une énigme l’Islam. Je n’ai jamais eu d’appréhension, je n’avais jamais eu de haine envers l’Islam avant, j’ai toujours été curieux. Je me suis demandé « qu’est-ce que c’est que cette religion ? ». Je me suis dit que cela devait être une religion de paix, je n’ai jamais eu une mauvaise pensée dessus, mais cela s’arrêtait là. Et c’est vrai qu’autour de moi, les musulmans que je côtoyais n’étaient pas forcément des exemples à suivre. C’est-à-dire que vraiment, ils n’avaient pas le comportement que les préceptes islamiques imposent. Donc c’était difficile pour moi de connaître l’Islam à travers eux. Alors, pourquoi ils n’étaient pas des modèles ? En général, la journée, on allait fumer des joints, ils n’étaient pas forcément respectueux avec les gens, c’était un peu l’ambiance « kaïra » (racaille). Certains avaient de très bons comportements, mais pour la plupart, c’était des insultes sur la voie publique, on boit au milieu de la rue, et en même temps on invoque le nom de Dieu. Donc je me demande ce que pensent les gens quand on voit ça… Et moi-même, al-hamdulillah, je n’ai jamais eu de mauvaises pensées sur l’Islam, je me disais que c’était des gens qui avaient un mauvais comportement. Je n’ai jamais fait l’amalgame entre les musulmans et l’Islam, parce que sinon, je ne serais jamais rentré dans l’Islam.
Quand j’étais au lycée, j’avais un petit job à côté, je travaillais, je voulais gagner un peu d’argent. Puis j’ai arrêté le lycée, je ne pensais qu’à l’argent, je voulais vraiment gagner des sous. Donc je travaillais, tous les jours, c’était la routine : tu sors – j’avais une petite amie – tu fumes des joints, tu vas en soirée, tu vois tes potes, tu fais un peu rien de ta vie, si ce n’est gagner de l’argent puis c’est la routine. Puis il y a eu un moment dans ma vie où j’ai eu un besoin spirituel, j’avais vraiment envie de revenir à un côté spirituel de ma vie. Quelque chose qui me manquait. J’avais vraiment ce manque en moi. Et là, par la grâce d’Allah, il y a eu quelqu’un qui est venu travailler avec moi – moi je travaillais dans un restaurant – c’était un plongeur qui était musulman et qui avait un bon comportement, et avec lui, nous avions des débats. Comme j’étais de confession chrétienne, je lui disais que je l’étais, je lui disais ce que l’on m’avait appris, ce qu’il en était, et lui pouvait répondre aux questions que je lui posais, ce que dans ma jeunesse on n’a jamais pu faire, puisque tous les musulmans que je connaissais -et j’en connaissais beaucoup- ne pouvaient jamais répondre à mes questions, ils n’en connaissaient rien. Et lui, il avait quand même des réponses à me donner. C’était intéressant car j’ai pu au moins m’ouvrir un peu sur le sujet de l’Islam. Et avec ces conversations-là, je suis revenu au Christianisme, c’est-à-dire que je me suis remis à lire la Bible. Il y avait un côté spirituel de ma vie qui me manquait et qui était revenu. Et là, je me suis plus rechristianisé, parce que je disais que j’étais chrétien, mais finalement, je n’avais aucune pratique.
Parallèlement, mon frère avait des livres qui traitaient de l’Islam donc, curieux, j’ai commencé à les lire. Et c’est là que j’ai fait une « étude comparative » entre les deux religions, c’est-à-dire que je regardais la vie des prophètes que racontait la Bible, la vie des prophète que racontait l’Islam. Et honnêtement, à chaque fois que je lisais des préceptes islamiques ou des histoires islamiques, cela me touchait énormément, plus que quand je lisais une histoire biblique, cela me touchait beaucoup moins. Je trouvais qu’il y avait beaucoup moins de morale, beaucoup moins d’impact. Donc, j’ai lu le Coran. J’ai acheté un Coran et je l’ai lu. Et cela a été le déclic quand même. C’était le moment où cela m’a vraiment réveillé. Je ne dis pas que cela m’a réveillé dans ma manière de vivre, j’avais toujours un mode de vie assez libertin, c’est-à-dire que c’était vraiment la « teuf » (fête), la défonce, les potes, vraiment aucune limite… Et quand j’ai lu le Coran, cela m’a fait trembler, il faut dire ce qui est. Autant quand je lisais la Bible, je voulais que cela me touche, je voulais que cela me réforme, je voulais qu’elle puisse changer mes idées, mon comportement, mais cela ne me touchait pas. Pourtant, je la lisais, j’essayais de ressentir quelque chose, mais je ne ressentais pas grand-chose honnêtement.
Le grand déclencheur
Mais quand j’ai lu le Coran, cela m’a fait l’effet totalement inverse, cela me remettait en question, cela me faisait me poser des questions sur mon comportement, sur mon caractère, sur ma personnalité, sur mon avenir, sur tout les aspects de la vie en fait. Je ne dis pas que j’ai changé du tout au tout dans mon comportement d’un coup, loin de là, mais j’y réfléchissais tout le temps. Et au fond de moi, je savais que c’était la Parole de Dieu. Mais bon, c’était dur de l’admettre, surtout d’admettre de le dire aux gens, à ma famille, de dire à ma famille que je pensais que l’Islam est la religion de vérité, c’était surtout qu’ils sont catholiques, c’était dur pour moi de me dire que j’allais être confronté à eux et de leur dire que j’allais changer du tout au tout ma vie, et du tout au tout ce qu’ils m’ont inculqués. Donc voilà, cette pression familiale, et même sociale, faisait que je ne voulais pas en fait rentrer en Islam tout de suite, parce qu’on a une certaine peur, une certaine appréhension. Et mon comportement aussi n’était pas encore totalement réformé pour que je puisse dire que j’étais musulman. Je suis de nature tel que, quand je mets un pieds dans quelque chose, j’aime mettre les deux pieds dedans, non pas juste un pieds.
À partir de là, comme j’étais intéressé par l’Islam, je me suis mis à lire la biographie du prophète de l’Islam Mouhammad (sallaLlahou’aleyhi wa sallam), et quand j’ai vu sa vie, cela a été le plus grand déclencheur. Je me suis dit que c’était sans nul doute, quand on voit le récit de sa vie, que c’est un prophète, par son comportement, par ce qu’il a apporté, par son éminence, sa générosité. Je me disais que quelqu’un qui a refusé les plaisirs de ce bas-monde juste pour que les gens reviennent à un Dieu Unique, c’était obligatoire qu’il s’agissait d’un prophète. Quand je voyais les récits sur sa générosité, sur sa manière d’être avec les gens, que cela soit du plus jeune au plus misérable, je me suis dit que cela n’était que le comportement d’un prophète. Comme j’avais fait auparavant une étude comparative, je voyais la vie des prophètes, comment ils étaient, ce qu’ils ont amené, je me suis dit que cela ne pouvait être qu’un prophète, que l’Islam n’était que la continuité de la religion que l’on m’avait enseignée quand j’étais petit. En plus de cela, elle venait apporter les manquements que la Bible ne m’apportait pas, et elle venait aussi rétablir les incohérences que je voyais dans la Bible. A partir de là, au fond de moi c’était sûr que c’était l’Islam, que l’Islam était la vraie religion. Dans la Bible je voyais des erreurs par exemple des choses qui me paraissaient invraisemblables. Je voyais le prophète Loth qui avait carrément fait l’inceste avec ses filles… Je me disais que ce n’était pas un prophète, ce n’est pas possible ! Comment est-ce possible ? Je voyais également des choses aberrantes, tel le frère de Moussa (Moïse), Harûn (Aaron), qui est un prophète (que la paix soit sur lui), qui, quand Moïse part dans la montagne, se met à adorer le veau également ! Un prophète qui adore une idole ? C’est dingue ! Ou Salomon qui, à la fin de sa vie, devient un idolâtre… Alors que Dieu lui a donné la sagesse qu’aucun homme ne pourra avoir ! Mais je me disais que c’était complètement contradictoire ! Et l’Islam venait réparer toutes ces ambiguïtés. Le Coran est différent du style de la Bible, la Bible narre, elle te raconte. Je voyais des incohérences : « et Moïse mourût », alors que l’on dit que c’est le livre que Moïse a écrit. C’est souvent narré. Alors que le Coran te parle directement. C’est un autre style, et cela me parlait plus. Et c’est pour cela que j’invite tous les gens à lire le Coran par eux-mêmes, et voir l’effet que cela leur fera.
À ce moment-là, quand j’ai su que l’Islam était la vérité, je ne me suis pas dévoilé tout de suite. Au fond de moi, je le savais, j’essayais de faire une réforme personnelle, j’essayais de changer mon comportement, j’essayais d’être encore plus gentil avec les gens, j’essayais d’avoir un bon comportement avec mes parents, encore plus que j’aurais pu l’avoir, et d’autres choses encore… Mais c’était dur : tu pries en secret, puis j’avais ma petite amie, cela faisait longtemps que l’on était ensemble, des années, elle n’était pas du tout musulmane, il ne fallait pas du tout lui parler de « ça ». Je ne pense pas qu’elle aurait voulu passer sa vie avec des enfants qui soient éduqués dans les préceptes islamiques. À partir de là, quand j’ai su que l’Islam était la vérité, j’ai donc voulu faire un gros travail personnel, j’essayais de changer au mieux mon comportement, j’essayais d’être plus gentil avec mes parents, d’être serviable, j’essayais d’avoir un comportement plus agréable avec les gens, j’essayais de faire un travail personnel. Mais en même temps j’avais une vie qui faisait que c’était difficile de pratiquer cet Islam : des amis qui galèrent dehors, qui embêtent un peu les gens, qui passent leurs journées à vouloir boire ou fumer, je veux dire que ce n’était pas un environnement sain. Je les aimais, c’était mes potes, il y a toujours des gens que je vois de temps en temps et je les aime bien, mais j’ai dû me séparer progressivement. Cela se fait tout seul en fait : eux se séparent de toi. Au final, quand tu changes, quand tu n’es plus ami dans les passions, progressivement cela se détache, puis ça se détachait. Par exemple : « -Tu viens à telle soirée ? -Non, cela ne me dit rien… » ou « -Tu viens ? -Pourquoi faire ? », pour aller fumer du « bédo » (cannabis) toute la journée, pour aller danser, écouter de la musique et boire toute la soirée… ? Non, cela ne m’intéressait pas. Aller draguer les filles, cela ne m’intéresse pas. Une fois séparé de mon ex-petite amie, c’est là que j’ai vu que c’était un poids énorme, parce qu’en fait, c’était vraiment la chose qui me retardait beaucoup, parce qu’on n’avait absolument pas les mêmes perspectives d’avenir, et au final, cela allait mener à rien du tout. Donc nous avons très bien fait de nous séparer -pour moi comme pour elle, je pense. À ce moment-là, j’ai pu me consacrer pleinement à ma foi, et à ma « nouvelle vie ». »
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