Short Description
De nombreux instituts furent ensuite fondés durant la période ayyoubide : cette démarche visait à étouffer le chiisme, qui s’était ancré en Egypte depuis la période des Oubaydites (aussi appelés Fatimides) qui précéda celle des Ayyoubides.
De nombreux instituts furent ensuite fondés durant la période ayyoubide : cette démarche visait à étouffer le chiisme, qui s’était ancré en Egypte depuis la période des Oubaydites (aussi appelés Fatimides) qui précéda celle des Ayyoubides. L’Etat ayyoubide s’attacha à fonder des instituts religieux enseignant les différentes spécialités dans toutes les régions d’Egypte. Salâh ad-Dîn (Saladin) fondait ces instituts dans l’objectif de propager la justice et la vertu. Ainsi, Ibn al-Athîr[1] relate dans sa chronique de l’an 566H : « Il y avait en Egypte une maison des gardes, appelée Dâr al-Ma`ûna, qui servait de prison. Salâh ad-Dîn la fit démolir et remplacer par une madrasa chaféite, mettant ainsi fin à l’injustice qui s’y déroulait. »[2] Salâh ad-Dîn fut le premier à initier le mouvement de construction des madrasa en Egypte : il y fit construire la madrasa as-Sâlihiyya, la madrasa an-Nâsiriyya et la madrasa al-Qamhiyya.[3]
Les princes, les riches mais également les commerçants rivalisaient dans la construction de ces instituts religieux et leur allouaient des fondations (waqf) pour assurer leur pérennité et y attirer les étudiants. Nombre d’entre eux transformèrent leur maison en madrasa et mirent leurs livres et leurs biens à la disposition des étudiants. Les madrasa atteignirent ainsi en Orient un nombre véritablement stupéfiant. Le chroniqueur de voyage andalou Ibn Jubayr relata son étonnement devant le nombre et la richesse des instituts du mashriq, grâce aux fondations pieuses. Il appela les étudiants de l’Occident musulman à se rendre en Orient pour y étudier dans ces instituts, disant entre autres : « Les fondations vouées à la recherche du savoir sont nombreuses dans les contrées orientales et en particulier à Damas… Que les fils de notre Occident qui souhaitent le succès se rendent dans ces contrées : ils y trouveront des conditions propices à la recherche du savoir, et en premier lieu la libération des préoccupations matérielles. »[4]
Nous avons un bon exemple de cet empressement des sultans et des princes à construire et subventionner des instituts, dans le cas du Sultan Ibrâhîm ibn Muhammad ibn Mas`ûd, sultan de Ghazna et des confins de l’Inde, qui ne se faisait pas construire de palais dans un lieu avant d’avoir fait construire et subventionné une madrasa.[5]
Les femmes avaient également, dans la civilisation musulmane, le droit de fonder des instituts pour diffuser le savoir : ainsi, Rabî`a Khâtûn bint Ayyûb, la sœur de Salâh ad-Dîn, a fondé la madrasa as-Sâhibiyya au pied du Mont Qasioun à Damas, pour l’enseignement du droit hanbalite.[6]
Ibn Jubayr nous dit encore au sujet des instituts de Badgad : « On y trouve une trentaine d’instituts, tous dans la partie orientale de la ville. Ces instituts rivalisent d’excellence, et le plus prestigieux et le plus célèbre est la madrasa an-Nizâmiyya fondée par Nizâm al-Mulk et rénovée en l’an 504. Ces instituts sont dotés d’importantes fondations, des domaines leur sont alloués, ce qui permet de payer les juristes qui y enseignent et de subvenir aux besoins des étudiants. »[7]
Ibn Battûta évoque en ces termes l’abondance des instituts en Egypte : « Les instituts d’Egypte sont tellement nombreux que nul ne peut les recenser tous. »[8] Al-Maqrîzî en mentionne plus de soixante-dix dispersés dans toute l’Egypte.[9]
Boutros al-Boustânî[10] cite cette description par Hallam de la propagation des madrasa dans le monde musulman à cette époque : « Les Arabes possédaient des instituts savants florissants, répartis de Bagdad à Cordoue. Ils avaient dix-sept instituts-universités dont la plus célèbre était la madrasa de Cordoue : sa bibliothèque aurait contenu six cent mille volumes. On y enseignait la conjugaison, la grammaire, la poésie, l’histoire, la géographie, l’astronomie, l’astrologie, la chimie, les mathématiques, la médecine… Ils avaient à côté de chaque mosquée une école élémentaire où l’on enseignait la lecture et l’écriture. »[11]
Il faut noter ici que l’enseignement ne se limitait pas, dans ces instituts, aux sciences religieuses. On y enseignait également les sciences de la nature et de l’univers : géométrie, médecine, mathématiques, et certaines madrasa étaient spécialisées dans ces sciences. C’est ce qui fait dire à Hallam : « Les sciences de la nature possédaient leurs propres instituts, et l’on enseignait la médecine dans les hôpitaux. »[12]
En Espagne musulmane les écoles élémentaires étaient nombreuses mais l’enseignement y était payant. C’est pourquoi le calife omeyyade al-Hakam II (mort en 366H) fonda dix-sept autres écoles où les enfants pauvres recevaient un enseignement gratuit. Les filles allaient à l’école au même titre que les garçons. L’enseignement supérieur était assuré dans les mêmes écoles par des professeurs indépendants qui venaient y donner leurs cours. Ces méthodes constituèrent l’épine dorsale de l’université de Grenade à l’époque du califat omeyyade d’Espagne. Des facultés furent alors fondées à Grenade, Tolède, Séville, Murcie, Almeria, Valence et Cadix.[13]
Les princes et sultans d’Afrique du Nord s’attachèrent eux aussi à construire des instituts. Les madrasa construites par les Almoravides dans les villes et les campagnes, et en particulier dans la région du Sous, formèrent dans différentes spécialités un grand nombre de savants remarquables qui figurent parmi les éminentes figures intellectuelles du monde musulman. Il y avait à une époque environ quatre cents instituts dans le Sous. L’historien Muhammad al-Mukhtâr as-Sûsî[14] en a évoqué cinquante dans son ouvrage Sûs al-`âlima[15] et une centaine dans son autre livre Sûs al-`atîqa.[16]
Ces instituts étaient financés par les tribus, qui y consacraient la dîme sur une partie du bénéfice de leurs récoltes et leur allouaient certains domaines pour pourvoir aux dépenses de chaque institut. Les tribus du Sous rivalisaient dans la construction d’instituts dans les montagnes et les plaines. Chaque tribu avait une, deux ou trois madrasa. En outre, l’époque des Almoravides vit la création d’autres instituts de renom tels que « les instituts de Ceuta, ainsi qu’un certain nombre d’autres instituts à Tanger, Aghmat, Sijilmassa, Tlemcen ou Marrakech. Ces instituts diffusaient le savoir de Kairouan et la prestigieuse culture de l’Espagne musulmane. Ils formèrent de grands savants, tels que le qâdî `Iyâd[17] ou Abû al-Walîd ibn Rushd[18], auteur parmi tant d’autres importants ouvrages de al-Muqaddimât al-awâ’il lil-mudawana, al-Bayân et at-Tahsîl. »[19]
Il est important de noter que, dans la partie orientale comme dans la partie occidentale du monde musulman, les besoins des étudiants de ces instituts étaient pris en charge, qu’il s’agisse de leur nourriture, de leur logement ou de leurs dépenses courantes. La civilisation musulmane inventa ainsi, des siècles avant l’Occident, le système des bourses universitaires. Ainsi, en 721H le sultan mérénide du Maroc Abû Sa`îd `Uthmân ibn Ya`qûb (mort en 731H) ordonna la construction de « la nouvelle madrasa de Fès ; elle fut édifiée de la meilleure des façons et il subventionna les étudiants pour qu’ils récitent le Coran et les juristes pour qu’ils enseignent les sciences religieuses. Il leur fixa un salaire ou une allocation mensuelle et réserva des revenus à cet usage, ne recherchant en cela que la récompense divine. »[20]
Le sultan Abû Sa`îd fut, parmi les sultans mérénides, celui qui se distingua le plus par la construction des instituts. Ainsi, en 723H, « le premier jour du mois de sha`bân, le sultan Abû Sa`îd ordonna la construction de la grande madrasa en face de la mosquée al-Qarawiyyûn à Fès, qu’on appelle aujourd’hui madrasat al-`attârîn. Le cheikh Abû Muhammad `Abdallâh ibn Qâsim al-Mazwâr en supervisa la construction. Le sultan Abû Sa`îd vint personnellement assister à sa fondation avec un groupe de savants et de bienfaiteurs, et ordonna qu’elle fût construite en sa présence. Cette madrasa fut véritablement extraordinaire : aucun souverain auparavant n’en avait construit de semblable. Il y fit couler l’une des sources du lieu, fit venir les étudiants, engagea un imam, des muezzins et tout le personnel nécessaire. Il paya les fuqaha’ pour y enseigner les sciences religieuses, allouant à chacun un revenu généreux. Il acheta un certain nombre de biens qu’il réserva au financement de l’institut, dans l’espoir de la récompense divine. »[21]
La période des Mamelouks est également célèbre pour le grand nombre d’instituts qui y furent fondés. Les princes et sultans mamelouks rivalisaient dans la construction d’instituts religieux et scientifiques de la plus belle architecture. Ils veillaient à y nommer les plus prestigieux savants. Ainsi, « le cheikh `Izz ad-Dîn `Abd al-`Azîz ibn `Abd as-Salâm[22] enseigna à la madrasa as-Sâlihiyya du Caire »[23], en l’an 650H. Taqî ad-Dîn ibn Bint al-A`az[24] enseigna aussi dans cet institut en 680H. Sirâj ad-Dîn al-Bulqînî [25] enseigna à la madrasa an-Nâsiriyya en 779H et le célèbre historien `Abd ar-Rahmân ibn Khaldûn enseigna à la madrasa al-Qamhiyya en 786H, parmi d’autres grands savants de cette époque des Mamelouks.[26]
Les savants et juristes et la population, ainsi que les sultans, célébraient par une grande fête l’inauguration de chaque institut. Ainsi, en 661H, le roi az-Zâhir Baybars inaugura la madrasa az-Zâhiriyya au Caire. Lorsqu’elle fut achevée, les savants s’y rassemblèrent : « Les récitateurs étaient présents et les savants de chaque école s’assemblèrent dans leur salle. L’enseignement hanafite fut confié à Majd ad-Dîn `Abd ar-Rahmân ibn as-Sâhib Kamâl ad-Dîn ibn al-`Adîm ; l’enseignement chaféite au cheikh Taqî ad-Dîn Muhammad ibn al-Hasan ibn Razîn ; l’érudit Kamâl ad-Dîn al-Mahallî fut nommé responsable de la récitation du Coran et le cheikh Sharf ad-Dîn `Abd al-Mu’min ibn Khalaf ad-Dimashqî, de la narration du hadîth. On parla des cours et on servit à manger. Jamâl ad-Dîn Abû al-Husayn al-Jazzâr[27] déclama des vers, et d’autres poètes firent de même, dont as-Sirâj al-Warrâq et le cheikh Jamâl ad-Dîn Yûsuf ibn al-Khashâb. Des dons généreux leur furent distribués. Ce fut une journée mémorable. Le sultan dota l’institut d’une bibliothèque imposante et construisit à côté une école publique. Il alloua aux orphelins musulmans qui s’y trouveraient du pain chaque jour et des vêtements pour l’hiver et pour l’été. »[28]
Certains princes mamelouks faisaient construire des instituts à côté de leur maison, par amour du savoir et dans le but de le diffuser parmi leur famille et leur entourage. Ainsi, en 730H le prince `Alâ’ ad-Dîn Mughaltây al-Jamâlî[29] fit construire une madrasa à proximité de sa maison près de Darb Mulûkhiyya au Caire, et lui alloua des subventions considérables.[30]
Certains des instituts fondés par les Mamelouks avaient encore une autre fonction : outre l’enseignement, ils servaient de tribunaux et les crimes les plus graves y étaient jugés. Ce fut le cas par exemple pour un criminel nommé Bâbin Sab`. Les juristes chaféites jugèrent qu’il fallait épargner sa vie et le mettre en prison, tandis que les juristes malékites le condamnèrent à mort. Ce procès eut lieu dans la madrasa as-Sâlihiyya du Caire en 791H.[31]
Certains instituts étaient spécialisés dans les sciences expérimentales et pratiques : certains se spécialisaient dans l’enseignement de la médecine, comme la madrasa az-Zâhiriyya al-Birâniyya de Damas qui réunissait les plus grands savants de cette spécialité. En 724H, l’éminent médecin de son époque Najm ad-Dîn `Abd ar-Rahîm ibn ash-Shahâm al-Mawsilî[32] fut engagé pour enseigner à la madrasa az-Zâhiriyya al-Birâniyya après avoir étudié la médecine en pays ouzbèke lors d’un voyage d’étude de plusieurs années.[33]
La madrasa ad-Dakhwâriyya, située au sud de la mosquée des Omeyyades à Damas, était l’une des plus prestigieuses écoles et facultés de médecine de Syrie. Elle fut fondée en 621H par le célèbre médecin damascène al-Muhadhdhab ad-Dakhwâr `Abd ar-Rahîm ibn `Alî Hâmid[34], maître de médecine, qui subventionna cet institut. Le célèbre médecin Ibn Abî Usaybi`a[35] en fait l’éloge en ces termes : « Il était unique à son époque, c’était le grand savant de son temps, un médecin inégalable. Il a travaillé sans relâche et surpassé ses contemporains, et était apprécié des princes. »[36]
Certains instituts d’Egypte jouaient le rôle d’universités regroupant différentes branches du savoir. C’était le cas de la madrasa al-Mansûriyya fondée par le sultan d’Egypte al-Mansûr Qalâwûn al-Alfî à Bayna al-Qaî à Bayna al-Qasrayn au Caire. Elle était divisée en départements enseignant la jurisprudence des différentes écoles, avec un enseignant et un lieu spécifique pour chaque école. Un autre département était spécialisé dans l’enseignement de la médecine, un autre dans l’étude du hadîth, un autre dans l’exégèse coranique : « ces enseignements n’étaient confiés qu’aux savants les plus éminents. »[37]
Certains ouvrages historiques recensent les instituts connus dans chaque pays. `Abd al-Qâdir ibn Muhammad an-Nu`aymî ad-Dimashqî (mort en 927H) a ainsi écrit un célèbre ouvrage ad-Dâris fî târîkh al-madâris qui aborde les sujets suivants : les écoles de Coran, les écoles de hadîth, les écoles enseignant à la fois le Coran et le hadîth, les madrasa, dont les instituts médicaux, les couvents, communautés et autres confréries, les mosquées... L’ouvrage se présente sous la forme d’un dictionnaire où le nom de l’institution est suivi de sa localisation géographique, de la présentation de son fondateur et des biens qu’il y a alloués, puis de la liste et de la biographie des différents enseignants qui s’y sont succédés jusqu’à l’époque de l’auteur. Il est consacré uniquement aux institutions d’enseignement de la ville de Damas.
Al-Maqrîzî en a fait autant dans son encyclopédie al-Mawâ`iz wal-i`tibâr fî dhikr al-khutat wal-âthâr. Il a rendu un grand service aux chercheurs en établissant la liste des instituts du Caire à l’époque des Ayyoubides et des Mamelouks.[38]
Cet intérêt des musulmans pour la création d’instituts d’enseignement dans toutes les parties de leur société montre clairement que cette civilisation avait pris en compte le fait que la science est le fondement de tout progrès. Elle a offert au monde un modèle unique de diffusion du savoir aux pauvres comme aux riches, aux adultes comme aux enfants, aux hommes comme aux femmes ; un modèle qui a fait de la civilisation musulmane le moteur de l’évolution scientifique pendant de nombreux siècles.
[1] Ibn al-Athîr, Abû al-Hasan `Alî ibn Muhammad ibn `Abd al-Karîm al-Jazirî (555-630H/1160-1233), historien et chroniqueur, né à Jazîrat Ibn `Umar et mort à Mossoul, auteur de al-Kâmil fî t-târîkh. Voir adh-Dhahabî, Siyar al-a`lâm 22/354-356.
[2] Ibn al-Athîr, al-Kâmil fî t-târîkh 10/31-32.
[3] Al-Maqrîzî, al-Mawâ`îz wal-i`tibâr 5/173. La madrasa al-Qamhiyya portait ce nom parce que les savants qui y exerçaient étaient payés avec le blé (qamh) d’un domaine que Salâh ad-Dîn lui avait alloué. Voir Ibn Wâsil, Mufrij al-kurûb 1/197-198.
[4] Ibn Jubayr, Rihlat Ibn Jubayr, p. 258.
[5] Ibn Kathîr, al-Bidâya wan-nihâya 12/157.
[6] Ibid., 12/317.
[7] Ibn Jubayr, Rihlat Ibn Jubayr, p. 205.
[8] Rihlat Ibn Battûta, p. 20.
[9] Al-Maqrîzî, al-Khutat al-maqrîziyya, 2/362-400.
[10] Butrus ibn Bulus ibn `Abdallâh ibn Karm al-Bustânî (1819-1883), écrivain encyclopédiste, né à Dibbiye dans la région de Chouf au Liban. Voir Kahâla, Mu`jam al-mu’allifîn 3/48.
[11] Dâ’irat al-Ma`ârif 6/161, cité par `Abdallâh al-Mashûkhî, Mawqaf al-islâm wal-kanîsa min al-`ilm, p. 59.
[12] Ibid.
[13] Will Durant, The Story of Civilization, 13/306.
[14] Muhammad al-Mukhtâr ibn `Alî ibn Ahmad al-Ilaghî as-Sûsî (1318-1383H/1900-1963), historien, juriste, écrivain et poète, surnommé wazîr at-tâj (ministre de la couronne), auteur entre autres de al-Ma`sûl fî târîkh Sûs. Voir az-Zarkalî, al-A`lâm 7/93.
[15] Muhammad al-Mukhtâr as-Sûsî, Sûs al-`âlima, pp. 154-167.
[16] Muhammad al-Mukhtâr as-Sûsî, Madâris Sûs al-`atîqa pp. 93-134.
[17] Abû al-Fadl `Iyâd ibn Mûsâ ibn `Iyâd al-Yahsabî as-Sabtî (476-544H-1083-1149), prestigieux imam de son époque spécialisé dans le hadîth et ses sciences, la grammaire, la langue ainsi que l’histoire et la généalogie des Arabes. Né à Ceuta, il fut le qâdî de cette ville puis de Grenade et mourut à Marrakech. Voir Ibn Khallikân, Wafayât al-a`yân 3/483-485.
[18] Abû al-Walîd Muhammad ibn Ahmad ibn Rushd al-Qurtubî (520-595H/1126-1198), érudit et philosophe surnommé Ibn Rushd al-Hafîd (le petit-fils) et connu en Europe sous le nom d’Averroès, né à Cordoue et mort à Marrakech. Voir adh-Dhahabî, Siyar al-a`lâm 21/307-309 et Ibn al-`Imâd, Shadharât adh-dhahab 4/367.
[19] Al-Hasan as-Sâ’ih, al-Hadâra al-magharibiyya 2/64.
[20] Abû al-`Abbâs an-Nâsirî, al-Istiqsâ li-akhbâr duwal al-maghrib al-aqsâ 3/111-112.
[21] Ibid., 3/112.
[22] `Abd al-`Azîz ibn `Abd as-Salâm ad-Dimashqî (577-660H/1181-1262), surnommé `Izz ad-Dîn et le prince des savants, juriste chaféite ayant atteint le degré de mujtahid ; il naquit et grandit à Damas et exerça la fonction de juge en Egypte ; auteur du Tafsîr al-kabîr. Voir az-Zarkalî, al-A`lâm 4/21.
[23] Al-Maqrîzî, as-Sulûk, 5/485.
[24] Muhammad ibn Ahmad ibn `Abd al-Wahhâb ibn Khalaf al-`Alâ’î (mort en 695H/1296), connu comme le qâdî Shihâb ad-Dîn, fils du qâdî `Alâ’ ad-Dîn, fils du juge suprême Tâj ad-Dîn; surnommé Taqî ad-Dîn ibn Bint al-A`az l’Egyptien le chaféite. Voir al-Fâsî, Dhayl at-taqyîd fî ruwât as-sunan wal-asânîd 1/52.
[25] Sirâj ad-Dîn al-Bulqînî, Abû Hafs `Umar ibn Raslân ibn Sâlih al-Kinânî (724-805H/1324-1403), mujtahid et savant du hadîth, né à Bulqîna dans la partie occidentale de l’Egypte et instruit au Caire. Il devint qâdî de Syrie en 769H et mourut au Caire. Voir az-Zarkalî, al-A`lâm 5/46.
[26] Al-Maqrîzî, as-Sulûk 4/347, 5/163.
[27] Al-Jazzâr, Yahyâ ibn `Abd al-`Azîm ibn Yahyâ ibn Muhammad (601-679H/1204-1280), éloquent poète égyptien. Voir az-Zarkalî, al-A`lâm 8/153.
[28] Al-Maqrîzî, as-Sulûk 3/2.
[29] Abû `Abdallâh `Alâ’ ad-Dîn Mughaltây ibn Qilîj ibn `Abdallah, savant hanafite égyptien (689-762H/1290-1361). Spécialisé dans la critique des rapporteurs de hadîth et des lexicographes, il a écrit plus de cent ouvrages dont un commentaire du Sahîh d’al-Bukhârî. Voir az-Zarkalî, al-A`lâm 7/275.
[30] Al-Maqrîzî, as-Sulûk 3/133.
[31] Al-Maqrîzî, as-Sulûk 5/241.
[32] Najm ad-Dîn `Abd ar-Rahîm ibn ash-Shahâm al-Mawsulî (653-730H), juriste chaféite et médecin arrivé en 724H à Damas où il enseigna. Voir al-hâfiz al-`Asqallânî, ad-Durar al-kâmina fî a`yân al-mi’a ath-thâmina 3/150.
[33] An-Nu`aymî, ad-Dâris fî târîkh al-madâris 1/261.
[34] Muhadhdhab ad-Dîn ad-Dakhwâr : `Abd ar-Rahîm ibn `Alî ibn Hâmid ad-Dakhwâr (565-628H/1170-1230), naquit et grandit à Damas, proche du souverain al-`Adil al-Ayyûbî. Auteur d’un traité de médecine et d’un abrégé de al-Aghânî d’al-Asfahânî. Voir az-Zarkalî, al-A`lâm 3/347.
[35] Ibn Abî Usaybi`a : Abû al-`Abbâs Ahmad ibn al-Qâsim ibn Khalîfa (596-668H/1200-1270), médecin et historien, auteur de `Uyûn al-anbâ’ fî tabaqât al-atibbâ’, mort à Sarkhad en Syrie. Voir Muhammad al-Khalîlî, Udabâ’ al-atibbâ’ 1/52.
[36] Ibn Abî Usaybi`a, `Uyûn al-anbâ’ fî tabaqât al-atibbâ’ 4/318.
[37] Al-Maqrîzî, al-Mawâ`iz wal-i`tibâr 3/480.
[38] Voir Fathiyya an-Nabrâwî, Tarîkh an-nuzum wal-hazâra al-islâmiyya p. 224.
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