Short Description
Dieu a créé autour de nous un environnement pur, sain et utile. Il l’a mis à la disposition de l’être humain en prescrivant à celui-ci le devoir de le préserver
Dieu a créé autour de nous un environnement pur, sain et utile. Il l’a mis à la disposition de l’être humain en prescrivant à celui-ci le devoir de le préserver. Il a également mis en évidence la nécessité de réfléchir aux signes de Dieu dans l’univers à travers l’observation des merveilles de la Création. Dieudit : « N’ont-ils pas observé le ciel au-dessus d’eux, comme Nous l’avons édifié et orné sans la moindre faille. Et la terre, Nous l’avons étendue et Nous y avons implanté les montagnes, et Nous y avons fait pousser toutes sortes de couples de plantes magnifiques. »[1]
L’être humain doit donc aimer cet environnement animé ou inanimé qui l’entoure, et savoir que la préservation de l’environnement lui sera utile ici-bas en lui procurant une vie agréable, et dans l’au-delà en lui apportant la récompense divine.
Respecter l’environnement, un enseignement prophétique
La vision prophétique de l’environnement s’inscrit dans cette vision coranique globale de l’univers, fondée sur le lien essentiel réciproque entre l’être humain et les éléments naturels. Son point de départ est la conviction que si l’être humain fait une mauvaise utilisation d’un élément de la nature ou l’épuise, cela nuira au monde entier.
Les enseignements de l’islam établissent une règle générale pour tous les êtres humains vivant sur terre : ne pas nuire à cet univers de quelque manière que ce soit. Le Prophète (paix et salut à lui) a dit en effet : « Ne causez pas de dommage ni de préjudice réciproque. »[2]
L’islam met également en garde contre la pollution de l’environnement. Le Prophète (paix et salut à lui) a dit : « Evitez trois actions maudites : déféquer dans les sources, sur la voie publique et à l’ombre. »[3]
Le Prophète (paix et salut à lui) nous enseigne encore que la voie publique a des droits, comme par exemple en ôter les objets nuisibles, et il a dit à ses Compagnons qui voulaient s’asseoir sur la voie publique : « Abstenez-vous de vous asseoir sur les routes. » Ils répondirent : « Nous ne pouvons pas faire autrement, c’est là que nous nous réunissons pour parler entre nous. » Il leur dit alors : « Eh bien si vous insistez pour vous y réunir, donnez ses droits à la voie publique. » On lui demanda : « Quels sont les droits de la voie publique, Messager de Dieu ? » Il répondit : « S’abstenir de nuire… »[4] L’expression « s’abstenir de nuire » englobe tout ce qui porte préjudice aux gens qui utilisent les rues et les routes.
Dans un autre hadîth, le Prophète (paix et salut à lui) établit un lien entre la récompense divine et la protection de l’environnement : « Les actions de ma communauté m’ont été présentées : j’ai trouvé parmi leurs bonnes pratiques le fait d’ôter les objets nuisibles de la voie publique, et parmi leurs mauvaises pratiques les crachats non enterrés sur le sol de la mosquée. »[5]
Le Prophète (paix et salut à lui) nous ordonne explicitement de tenir nos habitations propres. Il dit : « Dieu est bon et Il aime ce qui est bon, Il est propre et Il aime la propreté… Nettoyez les cours de vos maisons et ne ressemblez pas aux juifs. »[6]
Quels admirables enseignements qui incitent à mener une vie saine dénuée de toute forme de pollution, où le bien-être psychologique et physique de l’être humain est préservé.
L’Islam et le souci d’une belle nature
L’attachement à un environnement pur, l’incitation à en apprécier la beauté et à la préserver, sont encore exprimés dans l’enseignement suivant. Le Prophète (paix et salut à lui) a répondu à un Compagnon qui lui demandait si c’était de l’orgueil que d’aimer porter de beaux vêtements et de belles sandales : « Dieu est beau et Il aime la beauté. L’orgueil, c’est de nier la vérité et de mépriser les autres. »[7] Cet amour de la beauté doit sans aucun doute s’exprimer par la protection du magnifique environnement créé par Dieu.
Il nous enseigne également à apprécier les parfums agréables, à les utiliser et les offrir et à en embellir l’environnement, ce qui est une manière de lutter contre la pollution de l’environnement. Il a dit : « Que celui à qui on offre du parfum ne le refuse pas : c’est léger à porter et cela sent bon. »[8]
Dans le cadre toujours de la préservation de l’environnement, le Prophète (paix et salut à lui) exhorte sa communauté à cultiver la terre en disant : « Chaque fois qu’un musulman plante un arbre, la nourriture qu’il donne lui est comptée comme une aumône, ce qui en est volé lui est compté comme une aumône, ce que les bêtes mangent lui est compté comme une aumône, ce que les oiseaux mangent lui est compté comme une aumône, et chaque fois que quelqu’un en prend cela lui est compté comme une aumône. »[9]
– Une variante ajoute : « Jusqu’au Jour du Jugement. » La grandeur de l’islam fait que la récompense gagnée en ayant planté cet arbre, utile à l’environnement et aux êtres qui l’habitent, se poursuit tant que son utilité persiste, même si la propriété en est transférée à quelqu’un d’autre et même après la mort de celui qui l’a planté.
Considérons maintenant combien l’on est récompensé lorsqu’on fait revivre une terre en friche. Planter un arbre ou un semis, arroser une terre aride, font partie des actes bienfaisants. Le Prophète (paix et salut à lui) a dit : « Celui qui fait revivre une terre morte a un droit dessus – c’est-à-dire une récompense –, et ce que les animaux sauvages en mangeront lui sera compté comme une aumône. »[10]
L’eau mérite une mention particulière, étant l’une des ressources naturelles les plus importantes de notre environnement. Le Prophète (paix et salut à lui) attachait beaucoup d’importance à l’économie de l’eau et à la préservation de sa pureté. Même lorsque l’eau était abondante, il recommandait de l’utiliser avec parcimonie. Ainsi, `Abdallâh ibn `Amr (que Dieu l’agrée) a relaté que le Prophète (paix et salut à lui) passa près de Sa`d[11] (que Dieu l’agrée) qui effectuait ses ablutions et lui dit : « Qu’est-ce que c’est que ce gaspillage, Sa`d ? » Celui-ci demanda : « Est-ce qu’il y a gaspillage lorsqu’on fait les ablutions ? » Le Prophète (paix et salut à lui) répondit : « Oui, même si tu te trouves au bord d’un fleuve. »[12]
Le Prophète (paix et salut à lui) a également interdit de polluer l’eau : c’est pourquoi il a interdit d’uriner dans une eau stagnante.[13]
Telle est donc la vision islamique de l’environnement. Cette vision exhaustive considère que les différents aspects de l’environnement interagissent et se complètent selon l’ordre naturel instauré par Dieu pour l’univers qu’Il a créé de la meilleure des manières. Chaque musulman a le devoir de préserver cette beauté.
[1] Sourate 50, Qaf, versets 6-7.
[2] Ahmad d’après Ibn `Abbâs (2719), déclaré bon par Shu`ayb al-Arnâ’ût ; al-Hâkim (2345), selon qui ce hadîth a une chaîne de transmission authentique selon la norme de Muslim sans être cité par les deux cheikhs.
[3] Abû Dâwud d’après Mu`âdh ibn Jabal, Livre de la pureté rituelle, chapitre : « Les lieux où il est interdit d’uriner » (26) ; Ahmad (2715) ; Ibn Mâjah (328) ; classé comme bon par al-Albânî, voir Irwâ’ al-ghalîl (62).
[4] Al-Bukhârî d’après Abû Sa`îd al-Khudrî, Livre des litiges, chapitre : « Les cours des maisons, et le fait de s’y asseoir et de s’asseoir dans les espaces publics » (2465) ; Muslim, Livre des vêtements et de la parure, chapitre : « L’interdiction de s’asseoir sur la voie publique et les droits à donner à la voie publique » (2121) ; Abû Dâwud (4815) ; Ahmad (10916).
[5] Muslim d’après Abû Dharr, Livre des mosquées et des lieux de prière, chapitre : « L’interdiction de cracher à la mosquée lors de la prière ou en-dehors » (553) ; Ahmad (21589) ; Ibn Mâjah (3683).
[6] At-Tirmidhî d’après Sa`d ibn Abî Waqqâs, Livre de l’éducation, chapitre : « La propreté » (2799) ; Abû Ya`lâ (790) ; classé comme bon par al-Albânî, voir Mishkât al-masâbîh (4413).
[7] Muslim d’après `Aballâh ibn Mas`ûd, Livre de la foi, chapitre : « L’interdiction de l’orgueil et son explication » (91) ; Ahmad (3789) ; Ibn Hibbân (5466).
[8] Muslim d’après Abû Hurayra, Livre des expressions de politesse et autres, chapitre : « L’utilisation du musc » (2253) ; at-Tirmidhî (2791).
[9] Muslim d’après Jâbir ibn `Abdallâh, Livre de l’arrosage, chapitre : « Le mérite de planter et de semer » (1552) ; Ahmad (27401).
[10] An-Nasâ’î d’après Jâbir ibn `Abdallâh, Livre de la vivification des terres mortes, chapitre : « Il est recommandé de faire revivre les terres mortes » (5756) ; Ibn Hibbân (5205 ; Ahmad (14310), hadîth déclaré authentique par Shu`ayb al-Arnâ’ût ; classé comme authentique par al-Albânî, voir as-Silsila as-sahîha (568).
[11] Sa`d ibn Abî Waqqâs ibn Wahîb az-Zuhrî était l’un des dix Compagnons promis au Paradis et il fut le dernier d’entre eux à mourir ; voir Ibn al-Athîr, Asad al-ghâba 2/433 et Ibn Hajr al-`Asqalânî, al-Isâba, biographie n°3196.
[12] Ibn Mâjah, Livre de la pureté rituelle et de ses règles, chapitre : « Ce qui a été dit de l’abrègement, et le fait qu’il est déconseillé d’en abuser » (425) ; Ahmad (7065) ; classé comme bon par al-Albânî, voir as-Silsila as-sahîha (3292).
[13] Muslim d’après Jâbir ibn `Abdallâh, Livre de la pureté rituelle, chapitre : « L’interdiction d’uriner dans l’eau stagnante » (281) ; Abû Dâwud (69) ; at-Tirmidhî (68).
Dieu a créé autour de nous un environnement pur, sain et utile. Il l’a mis à la disposition de l’être humain en prescrivant à celui-ci le devoir de le préserver. Il a également mis en évidence la nécessité de réfléchir aux signes de Dieu dans l’univers à travers l’observation des merveilles de la Création. Dieudit : « N’ont-ils pas observé le ciel au-dessus d’eux, comme Nous l’avons édifié et orné sans la moindre faille. Et la terre, Nous l’avons étendue et Nous y avons implanté les montagnes, et Nous y avons fait pousser toutes sortes de couples de plantes magnifiques. »[1]
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