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Un regard d’ensemble sur la situation du monde et de l’humanité avant l’avènement du Prophète (paix et salut à lui) nous montrera à quel point le monde
Un regard d’ensemble sur la situation du monde et de l’humanité avant l’avènement du Prophète (paix et salut à lui) nous montrera à quel point le monde avait alors besoin de la lumière de l’islam et de sa civilisation pour mettre fin à ces injustices accumulées et dissiper l’affliction qui pesait sur l’humanité.
Un hadîth du Prophète (paix et salut à lui) rapporté par `Iyâd ibn Himâr résume la situation du monde avant l’islam : « Dieu a regardé les hôtes de la terre et les a abhorrés, Arabes comme non-Arabes, à part quelques résidus des Gens du Livre. »[1]
La déchéance de l’humanité était donc telle que Dieu la détestait au plus haut point, à l’exception de quelques groupes sans influence réelle, trop insignifiants pour constituer des sociétés à part entière, ou peut-être simplement de quelques individus.
Abû al-Hasan an-Nadwî précise : « De fait il n’existait pas sur terre, avant l’avènement du Prophète (paix et salut à lui), de communauté parfaitement vertueuse, de société fondée sur les plus hautes valeurs morales, de gouvernement basé sur la justice et la clémence, de commandement éclairé, ni de religion authentique directement héritée des prophètes. »[2]
Toute l’humanité se trouvait donc dans une situation de décadence qui touchait tous les domaines, que ce soit la vie politique, économique, sociale ou religieuse. L’obscurantisme régnait partout, l’ignorance et la superstition dominaient les esprits et chacun suivait ses désirs et ses ambitions. Les gens adoraient les pierres, le soleil, la lune, le feu ou même les animaux. Ils étaient divisés en maîtres et esclaves, ils s’appropriaient les biens des orphelins et bafouaient les liens de parenté. Leurs relations étaient fondées sur la violence, l’usurpation et le meurtre. Ils s’enorgueillissaient des actions les plus viles. Aucune loi morale ne régissait leur comportement : c’était la loi du plus fort qui régnait. Le fort l’emportait sur le faible, le riche opprimait le pauvre : les sociétés se débattaient dans les ténèbres de l’ignorance.
Dans une telle situation, les hommes étaient égarés, indécis. Ils étaient en proie à toutes sortes de craintes et de superstitions. Voilà où en était l’humanité avant l’avènement de l’islam…
Tel était donc l’état du monde juste avant l’islam, aux cinquième et sixième siècles. Les grandes civilisations antiques avaient disparu et la décadence et la confusion régnaient, comme l’écrit le professeur J. H. Denison : « Aux cinquième et sixième siècle, le monde civilisé était au bord du chaos. Les anciennes cultures de l’émotion qui avaient rendu la civilisation possible, ayant donné aux hommes un sentiment d’unité et de respect des chefs, s’étaient désintégrées et rien ne les avait remplacées. Il semblait que la grande civilisation qui s’était construite tout au long de quatre mille ans était au bord de l’effondrement et que l’humanité risquait de retourner à cet état de barbarie où tribus et sectes s’opposaient les unes aux autres et où l’ordre était inconnu. Les vieilles règles tribales avaient perdu leur force, tandis que les nouvelles règles créées par le christianisme suscitaient la division et la destruction au lieu d’apporter l’unité et l’ordre. C’était une époque tragique où la civilisation, telle un arbre gigantesque dont le feuillage s’était étendu au-dessus du monde et dont les branches avaient porté les fruits dorés des arts, des sciences et de la littérature, chancelait maintenant sur son tronc pourri. »[3]
Cette situation se poursuivit jusqu’à ce que l’aube se lève avec l’apparition de la civilisation musulmane, véritable cadeau pour l’humanité qui, comme nous allons le voir, a permis de guider les êtres humains vers la lumière.
[1] Muslim, Livre du Paradis, de ses caractéristiques, de ses délices et de ses habitants, chapitre : « Les caractéristique identifiant ici-bas les hôtes du paradis et les hôtes de l’enfer » (2875) ; Ahmad (17519) ; Ibn Hibbân (754).
[2] Ce que le monde a perdu avec le déclin des musulmans, p. 91.
[3] J.H. Denison, Emotion as the Basis of Civilization, cité par Ahmad Shalabî, Al-Hadâra al-islâmiyya wal-mujtama` al-islâmî, 1/36-37.
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