Il s’agit ici d’esquisser certaines admirables contributions des musulmans dans le domaine de la morale et des valeurs, qui représente l’essence même de la civilisation humaine ; des contributions dans les domaines de la sphère des droits, des libertés, de la famille, de la société.

La morale et les valeurs constituent l’aspect éthique ou spirituel de la civilisation humaine, ainsi que le fondement sur lequel est basée toute civilisation. En même temps, elles représentent le secret de la permanence d’une civilisation au fil des siècles et des générations. Si cet aspect vient un jour à disparaître, c’est l’annonce de la perte de la dimension morale de l’être humain qui est l’âme même de son existence. La miséricorde quitte alors son cœur, sa conscience s’affaiblit et il cesse d’accomplir sa mission : il ne sait plus pourquoi il est là ni qui il est et il se trouve prisonnier de chaînes matérielles dont il est incapable de se défaire.

Malheureusement, comme nous l’avons vu, les civilisations anciennes et modernes n’accordent pas une part importante à cet aspect éthique, comme en témoignent différents penseurs occidentaux. Ainsi, l’écrivain anglais Jude a dit : « La civilisation moderne ne présente pas d’équilibre entre la force et la morale. La morale occupe une place bien moindre que la science. Les sciences de la nature nous ont apporté une force considérable, mais nous l’utilisons avec autant de raison que des enfants ou des bêtes sauvages… L’homme est au plus bas lorsqu’il se trompe dans la compréhension de sa position dans l’univers, lorsqu’il rejette le monde des valeurs morales qui comprend les valeurs du bien, du vrai et du beau. »[1] Alexis Carrel dit également : « Nous n’avons presque jamais l’occasion d’observer, dans la société moderne, des individus dont la conduite soit inspirée par un idéal moral. (…) La beauté morale laisse un souvenir inoubliable à celui qui, même une seule fois, l’a contemplée. Elle nous touche plus que la beauté de la nature, ou celle de la science. (…) Elle est, beaucoup plus que la science, l’art et la religion, la base de la civilisation. »[2]

Il est important de noter que la civilisation musulmane a été la seule à accorder sa juste place à cette dimension de la morale et des valeurs. Cette civilisation était en effet fondée sur les valeurs et la morale ; son Prophète (paix et salut à lui) avait précisément pour mission de parachever les hautes valeurs morales, négligées et bafouées par les nations et civilisations antérieures.

Cette morale et ces valeurs ne sont nullement issues d’une évolution de la pensée au cours de l’histoire, mais bien de la révélation divine. Elles ont été instituées par le Prophète Muhammad (paix et salut à lui) et trouvent leur expression depuis quatorze siècles dans les enseignements de l’islam.

[1] Cité par Anwar al-Jindî, Muqaddamât al-`ulûm wal-manâhij 4/770.

[2] Alexis Carrel, L’homme cet inconnu, p. 153.

Il s’agit ici d’esquisser certaines admirables contributions des musulmans dans le domaine de la morale et des valeurs, qui représente l’essence même de la civilisation humaine ; des contributions dans les domaines de la sphère des droits, des libertés, de la famille, de la société.

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