Short Description
Le 'Eïde (fête) en Islam est une manifestation de joie exprimée vis-à-vis de la grâce et de la miséricorde d’Allah
Le 'Eïde (fête) en Islam est une manifestation de joie exprimée vis-à-vis de la grâce et de la miséricorde d’Allah. Le ’Eïde est une grande occasion pour purifier l’âme, unir les rangs des musulmans, renouveler la vie. Ceci ne signifie en aucun cas le délaissement des obligations religieuses, le renoncement aux bonnes mœurs et aux règles d’éthique mais il faut se conformer aux règles de la Charia et aux principes en vigueur.
Il y a des règles et des sunnas relatives à l’Aïd et que le musulman doit respecter. Ces règles et sunnas découlent des objectifs pour lesquels les Aïds ont été établis en Islam et ne sortent pas du cadre de l’adoration d’Allah, Seigneur des mondes, quel que soit le moment.
Parmi ces règles, citons la prohibition du jeûne pendant le jour de le ’Eïde, selon ce qui a été rapporté de `Omar ibn Al-Khattab, qu'Allah soit satisfait de lui, qui a prié puis prononcé un sermon dans lequel il a dit « Ô gens, le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, a interdit de jeûner pendant ces deux Aïds, le premier, celui où vous cessez de jeûner (« Al-Fitr »), et le second, celui où vous mangez l’offrande que vous avez immolée (« Al-Adh-ha) » (Boukhari).
Il est recommandé le jour de le ’Eïde de répéter fréquemment la formule du Takbiir. Le musulman doit la répéter le jour de l’Aïd Al-Fitr à partir du coucher du soleil du dernier jour du mois de Ramadan jusqu'à la prière de l’Aïd, conformément à la parole divine «afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants! » (Coran 2185). Il faut notamment répéter cette formule en se rendant au lieu de prière et en attendant l’accomplissement de la prière.
Concernant le ’Eïde Al-Adh-ha, la répétition de la formule du Takbiir en général est prescrite depuis le premier jour de Dhoul Hidjah conformément au verset «pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nom d’Allah aux jours fixés, sur la bête de cheptel qu’Il leur a attribuée(4) » (Coran 2228) Il s’agit des dix premiers jours de Dhul Hidjdja. Il a été rapporté, dans des récits authentiques, qu’Ibn `Omar et Abou Horayra, qu'Allah soit satisfait d’eux, sortaient dans les marchés, pendant ces jours, y répétaient la formule du Takbiir et que les gens les imitaient.
Ceci explique la raison de la prescription de la répétition à voix haute de la formule du Takbiir pendant ces jours-là, dans les mosquées, les maisons, les rues, les marchés et les lieux où les gens se rassemblent, pour manifester ce rite, faire revivre la Sunnah et imiter les prédécesseurs de la communauté musulmane. Concernant la répétition de la formule du Takbiir liée aux prières obligatoires, elle commence à partir de l’aube du jour du stationnement à `Arafat pour le non pèlerin, alors que le pèlerin doit commencer à répéter le Takbiir à partir de l’après-midi du jour de l’Aïd, car avant ce moment, il est occupé à répéter la formule de la Talbeyya.
La répétition de la formule du Takbiir général – répété en tout temps – doit se poursuivre avec la répétition de la formule du Takbiir liée à la prière obligatoire jusqu'à la prière de l’`Asr du dernier jour de Tachriiq, soit le quatrième jour de le ’Eïde, conformément au verset «Et invoquez Allah pendant un nombre de jours déterminés.» (Coran 2203) et selon le hadith « Les jours de Tachriiq sont des jours de manger, de boire et d’évocation d’Allah » (Mouslim). La formule du Takbiir est la suivante « Allahou Akbar, Allahou Akbar, la ilaaha illallah, Allahou Akbar Allahou Akbar, wa lillaahi-l-hamd » (Allah est le Plus grand, Allah est le Plus Grand, nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah, Allah est le plus Grand, Allah est le Plus Grand, à Lui reviennent les louanges). Il est possible de répéter le Takbiir trois fois. Les choix dans ce domaine sont vastes.
Parmi les règles d’éthique recommandées le jour de le ’Eïde citons le Ghosl et le fait de se faire beau, l’usage du parfum, le port de ses plus beaux habits, car c’est un jour où tous les gens se rassemblent. Il a été rapporté dans des récits authentiques qu’Ibn `Omar, qu'Allah soit satisfait de lui, effectuait le Ghosl le jour de le ’Eïde Al-Fitr avant d’aller prier. Le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, approuva `Omar ibn Al-Khattab lorsqu’il se fit beau pour l’Aïd. Quand `Omar Ibn Al-Khattab vit une Djobbah en brocart, il dit « Messager d’Allah, achète celle-ci et revêts-la pour te faire beau le jour de le ’Eïde et devant les délégations ». Le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, lui répondit « C’est le vêtement de celui qui n’aura aucune part dans l’Au-Delà [ZC1] » (Boukhari). Ce hadith est la preuve de l’autorisation de se faire beau le jour de l’Aïd.
Le musulman doit avoir la meilleure apparence, ce jour-là, pour manifester le bienfait qu’Allah, Exalté soit-Il, lui a accordé et à titre de reconnaissance pour cette grâce car Allah, Exalté soit-Il, aime voir l’effet de Sa grâce sur Son adorateur.
La Sunna préconise, le jour de le ’Eïde Al-Fitr, de manger avant la prière, et de manger en particulier des dattes en nombre impair (3 ou 7 ou 9..). Concernant le jour de le ’Eïde Al-Adha, le musulman ne doit manger que de son offrande, après l’avoir immolée. Burayda, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit « Le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, ne sortait le jour de l’Aïd Al-Fitr qu’après avoir mangé et ne mangeait le jour de l’Aïd Al-Adha qu’après être revenu (de la prière) pour manger de son offrande » (Ahmad).
Il est préférable d’aller au lieu de la prière en marchant, conformément à ce qu’ `Ali, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit « la Sunna recommande de sortir le jour de l’Aïd à pied, et de manger quelque chose avant de sortir » (At-Tirmidhi)
Il est préférable d’emprunter, pour retourner chez soi, un chemin différent de celui pris à l’aller, conformément à un hadith de Djaaber, qu'Allah soit satisfait de lui « Le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, empruntait deux chemins différents pour l’aller et le retour le jour de l’Aïd » (Boukhari).
Les oulémas en ont déduit certaines règles dont la manifestation des rites de l’Islam, à l’aller et au retour, la salutation des gens rencontrés sur le chemin de l’aller et sur celui du retour, le témoignage des terrains traversés en faveur des musulmans, l’optimisme face à l’espoir de voir ses péchés pardonnés, ainsi que la satisfaction des besoins éventuels de gens rencontrés sur les deux parcours empruntés.
Adresser ses vœux à l’occasion de le ’Eïde est une bonne tradition car elle rapproche les cœurs, suscite l’affection et l’amour. Il n’y a donc aucun mal à adresser ses vœux dans des termes autorisés tels que « 'Eïde béni », « qu’Allah te le fasse revivre », « joyeux 'Eïde » ou autres formules. Lorsque les compagnons, qu'Allah soit satisfait d’eux, se rencontraient le jour de le ’Eïde, ils se disaient « Qu’Allah agrée nos actions ainsi que les vôtres ».
Manifester joie et gaieté est l’un des rites de la religion. Il n’y a aucun mal à jouer et à se distraire dans les limites autorisées, à faire tout ce qui met la gaieté dans l’âme, sans exagération ni négligence. Quand le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, vint à Médine, ses habitants avaient consacré deux jours pour se distraire. Il demanda « Quels sont ces deux jours » On lui répondit « On s’y distrayait à l’époque préislamique ». Le Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, a dit « Allah les a remplacés pour vous par deux jours meilleurs le jour de l’Aïd Al-Fitr et le jour de l’Aïd Al-Adha ». (Abou Daoud)
Le musulman doit prendre garde, pendant les jours de le ’Eïde, de ne pas gaspiller son temps et son argent et de ne pas s’enhardir à commettre des actes prohibés par Allah, Exalté soit-Il, ou toute autre chose qui contredit l’adoration d’Allah le Seul et l’Unique pendant les Aïds ou d’autres occasions, et qui ne causent que pertes et tort à son auteur dans les vies d’ici-bas et de l’au-delà. Nous Implorons Allah d’agréer nos bonnes œuvres et de nous faire revivre ces jours pleins de bienfaits et de bénédiction.
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